Alcotra 2014-2020





Synthèse de l'état des lieux : 
Les partenaires transfrontaliers ont exploité la disparition de la frontière et développé des échanges de plus en plus structurés, organisés et durables mais avec un impact territorial et une pérennité limités par les moyens et la volonté des acteurs locaux, et par des dispositions règlementaires nationales différentes. 

Le challenge consiste en l'alliance de projets de proximité attendus par la population dans les domaines de la santé, des transports, de l’emploi, de la formation, des TIC et du social, avec des projets plus ambitieux de développement, d'innovation, de protection de l'environnement, d’atténuation et d’adaptation au changement climatique.

Le bilan réalisé a mis en avant l’innovation économique et sociétale engendrée par ALCOTRA. En effet, les territoires de coopération alpins et littoraux ont pu expérimenter de nouvelles solutions en matière de diversification économique, de protection des écosystèmes fragiles, de services sociaux, sanitaires et culturels.
ALCOTRA a ainsi réduit l’effet de frontière, en créant des habitudes de coopération, en encourageant la mobilité transfrontalière, et en développant des outils d’information, de programmation ou d’intervention communs.
 

Les partenaires sont convenus que, pour l’avenir, les territoires devront affiner leurs stratégies de coopération afin de soutenir ce développement transfrontalier, indispensable dans le contexte de crise et de changement climatique qui fragilise les économies locales.
Les principaux enjeux des territoires transfrontaliers s'articulent autour de quatre thèmes clés : 

1. l'intégration et l'organisation territoriales, avec une gouvernance appropriée associant la société civile, pour des espaces confrontés à des déséquilibres territoriaux et à des fractures institutionnelles, juridiques, fiscales et sociales 

2. l'exploitation du potentiel de coopération, d'innovation, d'emploi et de développement pour des espaces dont la compétitivité est menacée mais peut s'enrichir par des coopérations répondant aux besoins des habitants et des entreprises des bassins de vie transfrontaliers urbains ou ruraux 
 
3. le développement d'une offre de services publics et privés (transports, TIC, énergie, emploi-formation, intégrant formation professionnelle et formation tout au long de la vie, enseignement-recherche, santé, environnement, culture, etc.) 

4. la prise en compte des évolutions démographiques et environnementales, notamment en matière d'agriculture et d'économie touristique, ainsi que l'anticipation des mutations économiques et l'accompagnement de leurs conséquences sur l’emploi (adaptation et mobilité des travailleurs, compte-tenu de l’importance du travail saisonnier).

Voici une analyse SWOT pour illustrer tout ça:

ATOUTS
OPPORTUNITES
Ancienneté et richesse de la coopération franco-italienne.

Grande diversité des interventions communes.

Volonté franco-italiennes d'établir des liens politiques et territoriaux privilégiés, et de dépasser les différences de systèmes institutionnels :
- Implication forte des partenaires institutionnels qui a conduit à une structuration construite de la coopération sur le territoire ALCOTRA.
- Expérimentation des PIT (Plans Intégrés Transfrontaliers) pour développer des projets de territoires réellement transfrontaliers dans une approche commune et coordonnée des problématiques qui les concernent

Caractère exceptionnel du patrimoine naturel de
la zone éligible par sa diversité et sa richesse constituant un atout pour le développement du territoire.

Double appartenance à un grand massif, l’Espace
alpin, et à l’Espace méditerranéen, offrant de fortes potentialités d’échanges
Existence de réseaux privés et publics efficaces
offrant des potentialités de coopération dans plusieurs domaines thématiques

Orientation des nouveaux programmes pour la compétitivité et l’innovation, la prévention des risques, l’environnement et le développement d’activité économique et de création d’emploi

Arrivée de nouveaux acteurs comme les pôles métropolitains, les métropoles, les communautés d'agglo pour renforcer les partenariats autour de projets d'envergure :
-  Proposition de règlements favorisant une structuration plus solide des coopérations (GECT), ainsi qu'une approche intégrée, illustrée par les PIT.

Le patrimoine naturel est une source de potentialités économiques : préservation et valorisation des ressources (eau, énergies renouvelables,
biodiversité) ; développement d'une agriculture durable et de l'éco-tourisme, de filières d’écomatériaux / d'éco-construction.

Stratégies européennes, nationales et locales de préservation de la biodiversité et
de lutte contre le changement climatique

FAIBLESSES
MENACES
Fortes disparités géographiques, démographiques,
sociales, éducationnelles et économiques (liées à un territoire montagneux).

Divergences de priorités entre les collectivités « du nord » et « du sud », respectivement concernées par des problématiques « montagne » d'une part et
« littoral » d'autre part.

Inégalités territoriales se retrouvant entre les différents territoires mais aussi à l'intérieur même de certains territoires, sur le plan de la mobilité et des transports infra-régionaux et transfrontaliers comme des capacités d’ingénierie et d’emploi

Différences de régimes juridiques du travail, de
l'aide à l'emploi et à la
formation, de la prise en charge comme de l'offre sanitaire, de la fiscalité, de l'aide à l'investissement, entre la France et l'Italie, constituant des facteurs
bloquants pour le développement de la compétitivité
et de la croissance.

Manque d'implication des partenaires économiques et
difficulté à faire émerger
des enjeux communs à l’échelle de toute la frontière franco-italienne.
Flux de marchandises importants qui passent essentiellement par la route

 Risques de fractures socio territoriales neutralisant les initiatives de coopération avec l'Italie.

Impact prévisible des reformes des compétences des collectivités tant françaises qu'italiennes augmentant les déficits d'ingénierie.

Impact de la conjoncture économique et budgétaire sur le financement et la qualité des projets de coopération.

La dégradation du patrimoine naturel par la pression anthropique et par le changement climatique constitue un risque pour la biodiversité, la ressource en
eau, l'économie touristique, le maintien d'une agriculture vivante et le bien-être des populations (concept santé-environnement). Problématique de la qualité de l’air dans les vallées.

Pression forte et croissante de l’activité touristique, de la pression foncière et
des transports sur les espaces d’exception à préserver.

Activité économique tournée vers l'agriculture et le tourisme qui génèrent peu d'emplois qualifiés.


Analyse personnelle inspirée du vademecum Alcotra 2007-2013
Les propositions de règlements européens pour la période 2014-2020 ont pour double objectif de mettre les Fonds européens au service de la Stratégie Europe 2020 pour une croissance intelligente, durable et inclusive, et de rendre leur action plus efficace. L'ensemble du processus de préparation et de mise en œuvre des politiques européennes pour la période 2014-2020 est régi par le principe de partenariat et de gouvernance multi-niveaux. La Région Provence-Alpes-Côte d'Azur prépare activement cette nouvelle programmation. 





La Commission européenne doit faire face à la grande hétérogénéité des frontières européennes, les frontières occidentales se sont parfois organisées sans les cofinancements européens qui ont cependant permis de concrétiser des liens institutionnels et humains sur les frontières orientales de l’UE.

C’est la vision dont à fait part la Commission européenne lors de la conférence-débat tenue les 25 et 25 avril 2013 à Strasbourg sur le thème « 2014-2020-pour une coopération transfrontalière au service des citoyens » et organisée par la MOT (Mission Opérationnelle Transfrontalière).
 

En ce qui concerne la position du Parlement européen, il plaide pour conserver, au-delà de 80% des fonds affectés aux 4 priorités que chaque programme devra choisir dans le menu des 11 priorités thématiques, 20% des fonds affectables librement aux priorités restantes. Il existe une difficulté générale de communication au moment où les contenus des programmes se jouent d’où l’importance du rôle des élus comme facilitateurs.


Lors de cette conférence-débat il a été également question d’une concertation nationale pour préparer la prochaine période du Programme.
En effet, une concertation nationale a été lancée en France pour alimenter l’accord de partenariat qui fixera les orientations stratégiques de la mise en œuvre des fonds européens pour la période 2014-2020. Plus de 350 organisations (dont la MOT) forment le partenariat national impliqué dans la préparation de l’Accord. La MOT participe aux séminaires de concertation pour défendre les spécificités et les intérêts du transfrontalier.

vous pouvez aussi vous informer sur les perspectives du Programme en cliquant sur le lien ci-dessous













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